Description du cours :
La pensée écologique a mis en cause le rapport utilitaire de l’humain occidental à la nature qui définissait celle-ci comme un réservoir de ressources à la disposition de celui-là. À présent, l’humain occidental commence à se comprendre autrement lui-même : l’humain n’est plus l’autre de la nature, mais est pris, au même titre que les autres espèces, que les éléments naturels, que les phénomènes climatiques, etc. dans un complexe et mouvant réseau de relations.
Il y va alors d'un "nous" qui n’appartient plus en propre à une espèce ou à un genre d’être, puisque désormais, les espèces et les genres d’être sont pensés comme étant constitutivement en-relation : « nous sommes co-participant.e.s à des réciprocités terrestres qui nous font être, devenir et mourir. » Deborah Bird Rose, 2004. « Les organismes sont des nœuds au sein du réseau ou du champ de la biosphère, où chaque être soutient avec l’autre des relations intrinsèques. » Arne Naess, 1973.
En quoi cette révolution écologique rejoue-t-elle notre manière de sentir à la faveur d’une collaboration qui met en commun les compétences de chaque espèce, voire de chaque individu, si les caractéristiques d’un vivant procèdent de la rencontre de celui-ci avec un environnement fait d’autres vivants, d’éléments climatiques, de relations déjà constituées, etc.