Description du cours :
Ce séminaire prend comme point d’appui une notion très présente depuis deux décennies dans les sciences sociales et dans les travaux queer, subalternes, décoloniaux ou féministes : l’agentivité (de l’anglais "agency"). On proposera d’explorer les possibilités descriptives offertes par cette notion en l’articulant aux imaginaires du fantôme, de la spectralité, des zombies, et de la conflictualité publique. À partir d'études de cas (situations artistiques ou de design, faits d'actualité, événements et corpus issus des cultures visuelles contemporaines, pop culture, littérature...), d'objets implémentés dans des situations précises, de réalisations d'étudiantxes soumises à des éclairages spécifiques, mais aussi en arpentant des textes théoriques (des pratiques de description et d'analyse), le séminaire vise à comprendre en profondeur les dimensions d'une situation de conflictualité publique associée à des artefacts culturels ou des oeuvres d'art et les différents modes d'agir comme les dynamiques qui s'y enchevêtrent, au-delà de la stricte intentionalité auctoriale. D'un point de vue théorique, les boîtes à outils propres aux pratiques artistiques situées des participantxes au séminaire seront associées à celles des sciences sociales (anthropologie, études culturelles...) et de la théorie esthétique (théorie critique, esthétique analytique, néo-pragmatisme, approches queer, féministes et décoloniales), et cet assemblage formera l'espace logique de nos discussions.