Description du cours :
Qu’est-ce que l’‘art’, le ‘beau’, la ‘sensation’? Quels critères pour le jugement esthétique, la production et l’expérience des œuvres face au réel de ce qui les déclenche, les détermine ou leur résiste?
Du moment inaugural grec jusqu’à la théorie critique et aux désessentialisations contemporaines (études de genre, décoloniales, écologiques, etc.) en passant par le jugement de goût kantien, la généalogie nietzschéenne ou la phénoménologie de la perception, c’est à une traversée critique du long déploiement disciplinaire de l’Esthétique qu’invite ce cours annuel organisé de la première à la troisième année du DNA.
Pluraliste, la discipline est aujourd’hui constamment revitalisée par la formation de nouveaux corpus et pratiques venant d’horizons élargis, des sciences sociales aux sciences expérimentales et de l’Afrique à l’Asie-Pacifique. C’est à une traversée chronologique de ce déploiement qu’invite ce cours, afin d’apprendre à faire usage de concepts millénaires (ou tout récents) comme des véritables outils qu’ils sont passant de normes abstraites et occidentalo-centrées (le ‘sujet’, le ‘vrai’, le ‘corps’, le ‘beau’ etc.) à une pensée plurielle des rapports théorie/pratique, savoirs/pouvoirs, identités/collectifs, local/global, actuel/virtuel, humain/non-humain…?
Si loin d’être ‘naturel’, le sens des œuvres, des discours et des pratiques est en réalité construit et mouvant, alors qu’est-ce qu’agir éthiquement, créativement, comme artiste et comme spectateur?